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Campagne du Soldat Jean CRUZELAUD

34ème Régiment d'Artillerie.





Le 9 octobre 1911, Jean CRUZELAUD est appelé au service armée et arrive le jour même comme artilleur de 2ème classe au 34ème Régiment d'Artillerie basé à Périgueux dans l'ancien séminaire.


Le Régiment est accroché sur les pentes du plateau de Craonne.

Les Allemands déclenchent le 25 janvier 1915, une très forte attaque dans la région d'Hurtebise, dernier et violent soubresaut de la bataille de l'Aisne. Le 23 janvier, le Régiment avait relevé le 49ème dans les tranchées Hurtebise – Moulin de Vauclerc. Dès le 24 janvier, le bombardement commence. Il s'accentue dans la journée du 25. L'attaque se déclenche à 17h30 avec une violence inouïe. L'intention de l'ennemi est bien nette : il veut, dévalant les pentes de la ferme d'Hurtebise, s'engouffrer dans la vallée Foulon, atteindre l'Aisne, et prenant nos positions à revers, obliger les troupes françaises à passer sur la rive Sud de la rivière. il dispose de moyens importants : artillerie nombreuse et de gros calibre, infanterie dont on évalue la force à plus d'une Division.

Sous la violence du choc, la droite du Régiment fléchit. L'ennemi s'empare des creutes, mais la majeure partie du front du 2ème Bataillon du Régiment (qui commande la tête de la vallée Foulon) et la presque totalité du 3ème bataillon (qui défend le Plateau de Vauclerc) résistent victorieusement aux attaques successives et acharnées des Allemands. L'élan de l'ennemi est arrêté net, quelques-uns de ses éléments qui ont pu se frayer un passage à travers nos lignes sont violemment contre-attaqués par les réserves locales. Ces contre-attaques n'obtiennent à vrai dire que des résultats minimes, mais elles enlèvent à l'ennemi sa liberté d'action et la possibilité d'élargir ses gains.

Au cours de la journée du 26 janvier 1915, la situation n'est pas modifiée, les Allemands ne renouvellent pas leurs attaques. Dans la soirée du même jour, la situation du 2ème Bataillon étant jugée périlleuse, ordre est donné à ce bataillon d'abandonner sa position, de venir s'installer au pied de la pente qui monte vers Hurtebise, et de se relier par le Nord d'Oulches avec les éléments qui sont sur le Plateau de Vauclerc.

Le 27 janvier dans la soirée, le Régiment est relevé. Le calme revient dans le secteur.



Le 23 juillet 1915 Jean CROUGNAUD passe au 54ème Régiment d'Infanterie.



Le 25 septembre 1915, le régiment faisait partie des troupes chargées d'exploiter le succès dans la région au nord de Souain.

Le 26, par quatre. fois, il donna l'assaut des tranchées « des Vandales » et le « Lubeck », le régiment eut encore de très fortes pertes. Après des actions locales au saillant « E » et au « Bonnet-d'Evêque », et une très puissante attaque par les gaz (mai 1916), dont l'ennemi ne put profiter, grâce à la discipline et à l'énergie de tous, le régiment abandonna la craie blanche de Champagne pour aller à Verdun.

Les 21, 22, 23 et 24 juin 1916, par une chaleur torride, le régiment dans le bois de la Laufée et sur le rebord sud du fond de la Horgne (entre les forts de Vaux et .de Tavannes), quoique écrasé sous le plus violent bombardement de gros calibre qui se soit vu, brisa les attaques désespérées des bataillons ennemis dont les hommes avaient été au préalable enivrés. Le pauvre régiment, mourant de soif et d'épuisement, descendit alors de l'enfer de Verdun.

Après un repos bien gagné, le 54ème reprend sa place dans la mêlée, dans la Somme.

Sous la pluie, dans là boue épaisse et froide, des riches terres à betteraves de la ferme de Bois-l'Abbé et de l'Epine-de-Malassise, attaquant, attaqué, pendant près de deux mois, le régiment, dans des luttes d'une âpreté farouche, poussa jusqu'à l'extrême limite des forces humaines. Les relèves par le boyau Rapin, les corvées de soupe dans le ravin de Bouchavesnes, la nuit, sous les rafales d'obus, alors que, d'un instant à l'autre, on risquait le fatal enlisement, telle était l'implacable et glorieuse misère de la Somme.





Pendant cette bataille de la Somme, le 4 septembre 1916, à Chilly, le soldat Léonard COUPET est tombé au champ d'honneur.